L'histoire de cette branche de ma famille n'est pas inintéressante et est fortement liée a l'histoire de la Nouvelle Zelande, qui est un pays plutot jeune. Wolf Harris, mon arriere-arriere-grand-pere, est né a Cracovie en Pologne vers 1830, parents juifs et pere rabbin apparemment. Cette periode etait plutot tendue etant donné qu'Autrichiens, Allemandes et Russes se battaient pour savoir quelle part du pays leur appartenait. En 1848, une année de révolution, il quitte la Pologne et arrive en Australie la même année apres avoir "sauté du bâteau". Il arrive en Nouvelle Zélande aux alentours de 1858, période de "ruée vers l'or" en Nouvelle Zélande.
Pour gagner sa vie, il voyage a travers le pays en vendant des biens importés de Melbourne aux mineurs, tout en entretenant aussi de bonnes relations avec les maoris (il parlait même leur langue). Il fonde l'entreprise Bing Harris (un partenariat en fait) en 1858 , point névralgique pour le commerce en Nouvelle Zélande pendant cette période, et donc ville portuaire évidemment, d'ou partaient la plupart des cargaisons d'or vers l'Angleterre. En 1871 il part s'installer a Londres et dirige les opérations de la-bas de maniere ferme mais ineffective, ce qui causa a mon avis sa perte. D'autre part, pour parler technique, l'intégration verticale ne s'est jamais faite, a savoir faire de la production ou de la vente directe soit même. Le rôle a toujours été celui d'intermédiaire entre marchands et exportateurs . L'entreprise survécut tout de même jusqu'en 1979. Wolf Harris est mort a Londres en 1926, a plus de 90 ans.
On peut mettre en perspective ces faits : mon oncle , chez qui je vais travailler a partir de mardi, est finalement toujours dans la même branche que ses ancêtres (il importe textiles et verres d'Asie et d'Europe et les vend en Nouvelle Zélande). La Nouvelle Zélande étant une petite île, l'import est tres important la-bas. Cependant jusqu'a il y a une quinzaine d'années, la plupart des produits étaient sous licence d'importation, ce qui protégeait le marché. Toute la gamme des produits continentaux n'est arrivée que depuis une dizaine d'années, ce qui fait de la NZ un marché assez neuf. Cependant il faut relativiser : de nombreux opportunistes ont essayé, partant de ces constatations, d'introduire des produits sans étude profonde du marché, et se sont foirés, parceque finalement les néo-zélandais avaient tout ce dont ils avaient besoin (la population dépasse de peu les 4 millions d'habitants, certains produits comme le vin sont produits sur place et de qualité).
Pour Auckland, je parlerai de ma tres bonne premiere impression quand j'aurai commencé a travailler, je serai plus a même de prendre des bonnes photos car situé dans le centre...